Un naufrage au large du Robert
Hier après-midi, une embarcation de type yole a chaviré au large du Robert, entre la Pointe Rouge et la Pointe Banane. Le bateau aurait heurté un récif avant de se retourner.
Deux hommes ont été récupérés par un marin-pêcheur du secteur. En revanche, trois autres occupants du bateau ont disparu.
L’attente insoutenable des familles
Ce matin encore, sur le quai même où l’embarcation des naufragés a été ramenée, leurs familles scrutent la mer dans l’espoir d’une bonne nouvelle.
Marie-Claudette dont le frère de son mari a disparu est rongée par l’angoisse.
C’est très dur ce matin. Toute la nuit, on est resté à la fenêtre parce qu’on habite près de la mer dans le bourg. C’est très désagréable. On ne sait pas si ils sont encore en vie. Il connaît la mer. Il est né dans ça. Toute sa famille est pêcheur. C’est notre coin
Les blessures de l’un des occupants
Selon le témoignage de son neveu, le beau-frère de Marie-Claudette aurait été blessé durant l’accident.
Il a dit qu’il a eu un coup sur la tête quand il est tombé. Il saignait. Je pense que c’est par rapport à ça qu’il n’a pas pu reprendre la nage
Les recherches se poursuivent
Hier après-midi, l’hélicoptère de la gendarmerie Griffon, la vedette de la SNSM « Le Narval », deux moyens nautiques du service d’incendie et de secours et une vedette de la Brigade nautique de la Gendarmerie avaient été déployés sur la zone. Les recherches ont repris ce matin en mer et dans les airs.
Les conditions météorologiques difficiles
Le secteur n’est pas connu pour être particulièrement dangereux mais en raison du fort vent qui souffle sur la Martinique depuis plusieurs jours, l’état de la mer est mauvais sur la façade atlantique. Des vagues fortes se créent et rendent l’approche des récifs plus compliquée.
C’est ce qu’explique Philippe, un marin-pêcheur du quartier
Il faut connaître. On arrive à passer facilement mais quand la mer est mauvaise comme elle est là c’est pas évident. À un moment, c’est plat et puis à un moment donné ça te donne une grosse vague. On n’était pas là donc on ne peut pas dire ce qui s’est passé
Source : RCI