Réunion pour le traitement des déchets en Martinique

Le jeudi après-midi (18 janvier 2024), plusieurs acteurs importants de la gestion des déchets en Martinique se sont réunis. Il s’agissait de la CTM, la CACEM, la CAESM (Espace Sud), Cap Nord et le SMTVD, en présence de l’ADEME. L’objectif de cette réunion était de discuter des différents scénarios pour le développement de deux nouvelles infrastructures de traitement des déchets sur l’île.

Valorisation des déchets grâce à la ligne de combustion CSR

Le premier sujet abordé lors de la réunion concerne la ligne de combustion CSR (Combustible solide de récupération). Cette ligne a pour objectif de valoriser les déchets non-dangereux et non-recyclables en produisant de l’électricité. Le coût de cette installation est estimé entre 60 et 125 millions d’euros. Jean-François Moreau, directeur de l’ADEME Martinique, a expliqué le fonctionnement de cette ligne. Il s’agit de traiter les déchets non recyclables et de produire de l’électricité à partir de ces déchets. Cette solution permet de donner une seconde vie aux déchets qui ne peuvent pas être recyclés. En effet, l’enfouissement des déchets n’est plus acceptable d’un point de vue réglementaire et moral.

Construction d’un nouveau centre de tri

La construction d’un nouveau centre de tri a également été discutée lors de la réunion. Cette infrastructure représente un investissement de 22 millions d’euros. Actuellement, seuls certains emballages sont triés en Martinique, tels que les plastiques, les papiers et les cartons. Cependant, avec l’extension des consignes de tri, la quasi-totalité des emballages pourront être mis dans la poubelle jaune. Cela nécessite donc un centre de tri plus performant et plus grand, dans un autre endroit. En effet, le centre de tri actuel ne peut pas être agrandi sur son site actuel pour traiter les nouveaux volumes d’emballages.

Des délais limités pour obtenir des financements

Les acteurs de la gestion des déchets en Martinique sont confrontés à une course contre-la-montre. En effet, ils doivent renouveler et obtenir de nouveaux financements de la part de l’UE avec le FEDER et de l’ADEME. Par exemple, pour la ligne CSR, les collectivités ont moins de 6 mois pour réaliser une étude de faisabilité et préparer un dossier de candidature, faute de quoi l’ADEME arrêtera le financement. De même, après 2025, il y aura une limitation des aides FEDER, ADEME et CITEO pour le centre de tri.

De plus, les infrastructures actuelles doivent être mises aux normes, notamment en ce qui concerne l’Extension des Consignes de Tri ECT fin 2025 pour les Outre-mer. Il est donc essentiel d’agir rapidement pour construire le nouveau centre de tri et faire face à l’augmentation des déchets liée à cette extension. Les institutions en charge de ce dossier envisagent de demander des dérogations afin d’obtenir le temps nécessaire pour obtenir les financements pour ces nouvelles infrastructures.

Source : RCI