Le record de chaleur est battu
Les mois de juin, de juillet et d’août ont été les plus chauds jamais enregistrés, avec une température moyenne mondiale de 16°77. Cela dépasse de 2/10e le précédent record établi en 2019. Ces chiffres alarmants démontrent l’aggravation du réchauffement climatique.
Appel à la prise de conscience des décideurs
Le professeur Narcisse Zahibo, directeur du laboratoire de recherche en géosciences et énergie à l’Université des Antilles, tire la sonnette d’alarme.
La dépendance aux énergies fossiles se fait ressentir de manière tangible. Les conséquences du changement climatique sont visibles partout dans le monde. Nous sommes confrontés à des incendies, des canicules, des sécheresses, des inondations, etc., d’une ampleur sans précédent. L’effondrement climatique est une réalité indéniable, et nous sommes désormais à un stade où nous ne savons plus comment réduire nos émissions issues des énergies fossiles.
Pour le chercheur, il est temps d’agir. Les scientifiques ont fait leur travail en alertant sur la situation, mais il est désormais nécessaire que les décideurs prennent conscience de l’urgence.
Les rapports du GIEC, qui couvrent une période de huit ans, ont déjà tout fourni aux décideurs. Il ne s’agit pas d’un manque de technologie ou de connaissances, la science a déjà exposé toutes les données. Aujourd’hui, il s’agit d’une question de volonté politique.
Les décideurs se réuniront le 20 septembre à l’ONU pour un sommet dédié au climat, face aux effets du réchauffement désormais évidents. La COP 28, prévue en fin d’année, sera-t-elle enfin le moment des actions concrètes de la part des États, plutôt que des engagements non tenus ?
Source : RCI