Reprise des vols en attente
Les avions sont cloués au sol, les voyageurs sont dans l’attente. La nouvelle compagnie Air Antilles n’a toujours pas fixé de date pour la reprise des vols entre Saint-Martin, Pointe-à-Pitre et Fort-de-France.
La collectivité de Saint-Martin et le groupe Edeis attendent les autorisations de l’aviation civile, notamment le certificat de transporteur aérien qui pourrait être délivré en janvier. Les actionnaires espèrent donc pouvoir redémarrer au plus tard le 1er février.
Cette situation n’a pas d’impact sur le business plan de la nouvelle société, selon la collectivité de Saint-Martin. En effet, celle-ci a investi 13,5 millions d’euros pour régler les salaires mensuels qui s’élèvent entre 300 et 400 000 euros. Il y a également les dépenses d’entretien des avions et la formation des pilotes. Dans ce contexte, Air Antilles a décidé de mettre une partie des 124 salariés repris au chômage partiel.
Inquiétudes des salariés
Les salariés, représentés par Mélissa Germé, du personnel SNPNC FO, sont inquiets. Ils craignent que l’employeur ne règle pas la part restante pour atteindre 100 % du salaire, une fois la part de l’État versée.
Pour notre survie en tant que salarié, il est essentiel que nous restions à 100 %. Être à 60 % avec Air Antilles signifierait avoir un salaire de 800 à 1 100 € pour une PNC. Avec l’inflation actuelle, la période difficile que nous traversons et le surendettement causé par notre ancien PDG, nous ne pourrons pas nous en sortir.
Les salariés redoutent le pire face à ces incertitudes.
Beaucoup de mes collègues sont démotivés. Nous avons également cette appréhension où nous nous disons : « Nous aussi, finalement, peut-être que ça ne va pas tenir et que nous serons probablement licenciés aussi. » Il y a cette crainte-là.
Si les vols ne reprennent pas avant mars, il faudra trouver de nouveaux financements. Malgré tout, les actionnaires préfèrent rester prudents et affichent leur optimisme, en espérant retrouver en 2024 une clientèle séduite par des billets d’avion aux tarifs abordables.
Source : RCI