Coup d’œil sur le bilan positif du ramassage des sargasses en Martinique
Après plusieurs mois d’efforts concertés, une délégation d’acteurs privés et publics s’est rendue sur les sites des barges du François et du Robert pour dresser le bilan du ramassage des sargasses. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : de mars à septembre, pas moins de 600 tonnes d’algues ont été collectées en mer et coulées au fond de l’océan.
Un partenariat fructueux entre le Sargator, un équipement de collecte en mer, et les marins-pêcheurs a permis de rendre cette opération possible. Ces derniers sont d’ailleurs rémunérés à l’heure pour leur participation à ce processus innovant.
Le fonctionnement du dispositif de coulage au fond de l’océan
Xavier Nicolas, directeur de la mer de la Martinique, revient sur le fonctionnement du dispositif de coulage des sargasses au fond de l’océan. Ce projet est subventionné par l’État à hauteur de 2 millions d’euros sur deux ans. Durant la première année d’expérimentation, plus de 600 tonnes d’algues ont été retirées, soit plus de 1000 mètres cubes une fois séchées. Ce bilan est impressionnant et représente autant de sargasses qui n’ont pas atteint les zones côtières de la Martinique.
Les sargasses collectées sont entassées sur des barges où elles perdent leur flottabilité au bout de 48 à 72 heures. Une fois les barges remplies, les algues sont emmenées à 15 km des côtes et coulées à plus de 1000 mètres de profondeur.
Diminution des échouages sur les côtes martiniquaises
Les représentants des communes ont constaté une nette amélioration depuis la mise en place de ce dispositif. Les populations se plaignent moins des nuisances causées par l’invasion des sargasses. Malgré ce succès encore fragile, des interrogations subsistent quant à la valeur ajoutée du Groupement d’intérêt Public (GIP) annoncé en octobre 2022 par Jean-François Carenco, l’ancien ministre délégué à l’Outre-mer. Bien que créé officiellement en mai dernier, le GIP n’est pas encore pleinement opérationnel.
Le préfet Jean-Christophe Bouvier se concentre quant à lui sur le bilan encourageant du dispositif de récolte en mer des sargasses mis en place en mai dernier. Il souligne l’importance du ramassage en mer et de la connaissance du processus de collecte des algues. En travaillant en étroite collaboration avec les marins-pêcheurs, qui ont eux-mêmes développé des techniques de collecte auprès des barrages, il est possible de lutter efficacement contre les sargasses. La finalisation du GIP est en cours afin de renforcer cet outil et d’améliorer encore davantage la lutte contre les sargasses en mer.
Source : RCI