Le salon « Royal Tattoo » fermé suite aux accusations d’agressions sexuelles

Le salon de tatouage « Royal Tattoo », situé au centre-ville de Fort-de-France, a fermé ses portes après que le gérant a été mis en cause sur les réseaux sociaux pour des agressions sexuelles sur plusieurs de ses clientes.

L’incompréhension des employées

Jade, l’une des collaboratrices du salon, exprime son incompréhension face à ces accusations. Elle travaillait depuis trois ans chez « Royal Tattoo », et elle affirme qu’elle n’avait jamais soupçonné quoi que ce soit. Pour elle, il s’agissait simplement de son lieu de travail, sans se douter de ce qui pouvait se passer après leur départ.

Le choc des témoignages

Les témoignages des victimes ont profondément choqué Jade, qui ressent du dégoût et de la peur. Elle réalise maintenant qu’elle a travaillé dans un endroit où des choses horribles se sont déroulées sans qu’elle ne s’en rende compte.

Un nouveau départ

Jade a démissionné de son poste, tout comme sa collègue spécialiste en piercing. Les deux employées cherchent maintenant une solution pour rebondir professionnellement. Trouver un nouveau local rapidement est une priorité, car elles doivent gérer leurs finances en tant qu’entrepreneuses.

Le silence brisé

Le tatoueur incriminé n’a pas encore pu être joint pour donner sa version des faits.

Les avocats réagissent

. Tiffany de la Poix de Fréminville, avocate au Barreau de Fort-de-France

Tiffany de la Poix de Fréminville a été contactée par plusieurs victimes qui souhaitent déposer plainte. Selon elle, il y aurait plus d’une dizaine de victimes à ce jour. Elle souligne le courage des femmes qui osent sortir du silence et affirme être en train de rédiger les plaintes pour les transmettre au parquet. Elle estime qu’il est important de se concentrer sur les victimes et de leur permettre de parler.

. Philippe Sénart, avocat du tatoueur mis en cause

Philippe Sénart affirme que des plaintes seront déposées et que le processus juridique va pouvoir commencer. Il souligne également l’importance de préserver la présomption d’innocence et déplore que l’honneur de son client soit jeté en pâture sur la place publique. Il rappelle que les personnes accusées d’agressions sexuelles sont souvent en position de faiblesse face à leurs accusateurs, et que certaines condamnations peuvent être prononcées sans preuve contraire.

Les délais de prescription des infractions sexuelles sur un majeur

Le crime de viol commis sur un majeur se prescrit par 20 ans à compter du jour de l’infraction, et est puni de 30 ans de réclusion criminelle. Le délit d’agression sexuelle sur un majeur se prescrit par 6 ans à compter du jour de l’infraction, et est puni jusqu’à 10 ans de prison.

Source : RCI