Le rejet des déclarations de l’ONU par le gouvernement dominicain
Le gouvernement dominicain a vivement rejeté les déclarations d’un expert de l’ONU qui exprimait son inquiétude quant à la décision de fermer la frontière entre la République dominicaine et Haïti. Le président dominicain, Luis Abinader, a annoncé que la frontière restera fermée tant que les Haïtiens ne renonceront pas à leur projet de canal dans la rivière du Massacre, qui sert de frontière entre les deux pays.
Cette décision a été critiquée par l’expert de l’ONU, William O’Neill, qui a appelé le gouvernement dominicain à reconsidérer sa décision et à revenir à la table des négociations. Il a également suggéré un arbitrage international en cas de désaccord persistant. Selon lui, cette fermeture de la frontière aura de graves conséquences sur les populations des deux côtés.
La demande de passage de l’aide humanitaire
William O’Neill a également souligné l’importance d’autoriser le passage de l’aide humanitaire et des biens essentiels à travers la frontière. Il a rappelé que de nombreux produits essentiels, tels que la nourriture, le matériel médical et les médicaments, sont importés de la République dominicaine en raison de l’insécurité et de la violence des gangs en Haïti.
Cependant, le gouvernement dominicain considère les déclarations de l’expert de l’ONU comme partiales et malheureuses. Il maintient sa position selon laquelle tout dialogue avec Haïti est conditionné à l’arrêt de la construction unilatérale et illégale du canal. Pour le gouvernement dominicain, la solution à ce problème réside entre les mains d’Haïti, lorsque ce dernier décidera de mettre fin à la construction du canal.
Une crise diplomatique dans un contexte déjà tendu
La construction du canal est un projet porté par des promoteurs privés dans le but d’irriguer les terres. Cependant, Haïti revendique sa souveraineté sur l’exploitation de ses ressources naturelles et la possibilité de prélever de l’eau dans la rivière.
Il est important de souligner que cette crise diplomatique survient dans un contexte déjà tendu entre les deux pays, notamment en raison de l’immigration haïtienne. Haïti, en tant que pays le plus pauvre des Amériques, est confronté depuis des années à une crise économique et politique exacerbée par la violence des gangs.
En conclusion, le gouvernement dominicain rejette les déclarations de l’ONU et maintient sa décision de fermer la frontière avec Haïti tant que le projet de canal ne sera pas abandonné. La situation reste donc tendue entre les deux pays, qui devront trouver une solution à cette crise diplomatique tout en tenant compte des enjeux humanitaires et des intérêts de chaque partie.
Source : RCI