Les inquiétudes des salariés du groupe Caire

À quelques jours d’une décision importante pour Air Antilles et Air Guyane, les 300 salariés du groupe Caire expriment leur inquiétude dans une lettre adressée aux parlementaires et aux présidents des collectivités de Martinique, Guadeloupe et Guyane. Ils se sentent préoccupés et loin d’être rassurés quant à leur avenir.

En effet, l’offre de Guyane Fly ayant été écartée, les salariés se retrouvent face à deux options : l’offre de la CIPIM/Collectivité de Saint-Martin et celle de la CAFOM. Toutefois, ils affirment clairement ne pas adhérer à la seconde offre. Ils remettent en question la qualification d’Éric Koury, conseiller opérationnel de la CAFOM, en raison de sa gestion passée qui a entraîné une dette de 90 millions d’euros et de nombreuses difficultés au quotidien.

Un espoir toujours présent

Les salariés s’interrogent également sur le fait que la Cafom n’ait pas participé à l’actionnariat de Caire avant la liquidation. Ils soulignent également la fermeture de la base en Martinique et le non-licenciement de 102 salariés, malgré les ressources financières conséquentes et le soutien des banques régionales.

Les syndicats surveillent attentivement la réaction de la Collectivité Territoriale de Guyane, qui a menacé de dénoncer la Délégation de Service Public (DSP) en Guyane. Ils espèrent toujours une résolution intelligente de cette liquidation, plus basée sur la moralité que sur l’économie et le social.

On voit des choix économiques qui n’ont aucun fondement, comme la fermeture de la base en Martinique, malgré sa rentabilité. Et quand on regarde la sélection des catégories professionnelles, on comprend bien qu’il y a une chasse aux sorcières dans le projet de reprise de la Cafom. Les élus, les délégués syndicaux, tous ceux qui se sont opposés à M. Koury sont écartés.

L’offre de la CIPIM/Collectivité de Saint-Martin, qui ne peut pas être associée à celle de Guyane Fly, propose une reprise uniquement dans les Antilles, ce qui laisserait 170 salariés sans emploi.

Si l’on se base uniquement sur la morale, la reprise de Caire devrait aboutir à la cession de Caire à la collectivité de Saint-Martin. La Guyane, quant à elle, trouvera une solution et ne restera pas sans opérateur même si cela prend du temps.

La position des élus

De son côté, Fred Louison, porteur de l’offre de reprise « Guyane Fly », est toujours dans l’incompréhension. Il affirme que son projet était le plus avancé techniquement et qu’il prévoyait de reprendre tous les salariés. Il souligne également que les administrateurs et le Ciri étaient tous favorables à sa solution pour « sauver la Guyane ».

Nous ne pouvons tolérer la disparition d’emplois dans nos régions, ni voir se reproduire les mêmes actions par les mêmes acteurs. Nous demandons que vous preniez une position claire et que vous ne tolériez pas les pratiques de ce candidat repreneur qui ne respecte pas les règles établies dans le cadre d’une DSP et qui écarte des emplois

La décision du tribunal mixte de commerce de Pointe-à-Pitre est attendue ce vendredi 29 septembre.

Source : RCI