L’auteur présumé et l’emprise
L’auteur présumé de ces actes est un psychothérapeute, rencontré par la mère de la victime lors de consultations. Au fil des séances, une relation de domination s’est installée entre le praticien et sa cliente, qui est devenue sa maîtresse.
Des abus et une cohabitation traumatisante
Au bout de plusieurs mois, le psychothérapeute aurait convaincu la mère de lui confier sa fille, âgée de seulement 16 ans, pour en faire sa concubine. S’en sont suivis des abus sexuels ainsi que des violences physiques et psychologiques. Le thérapeute a même instauré une cohabitation à trois, partageant le même lit que la jeune fille et sa mère.
Un témoignage poignant
La victime, prénommée Maité, a réussi à briser le silence et a accepté de témoigner de son calvaire. Elle a partagé son récit sur la page Instagram « balance ton porc Martinique ». Elle déclare avoir été agressée tous les jours jusqu’à ce qu’elle parvienne à se libérer.
Au moment de mes 16 ans, jusqu’à à peu près ma majorité, j’ai vécu un enfer. Je n’ai pas envie de rentrer dans les détails, car ça a été très douloureux pour moi. Les faits ne se sont pas faits chez ma mère, mais chez cet homme qui m’a agressée psychologiquement, physiquement, sexuellement. Je suis traumatisée et c’est très douloureux d’en parler. Donc, je n’ai pas envie de rentrer dans le vif du sujet, mais j’ai été agressée tous les jours jusqu’à ce que je m’en libère.
Sortir du silence et porter plainte
La victime a déposé plainte en 2021 et a été entendue par les autorités. Cependant, il lui a été difficile de briser le silence. Finalement, elle a réussi à s’échapper en fuguant et en trouvant refuge chez son grand-père, qui l’a protégée. Elle est suivie médicalement et entourée depuis qu’elle a porté plainte.
Alors j’y suis parvenue parce qu’un jour, je me suis dit que trop, c’était trop. J’ai décidé de fuguer et je suis allée vivre chez mon grand-père, qui est actuellement décédé, et qui m’a protégée. Je pense que je vais expliquer ce qui s’est passé. Et du coup, je suis partie et ma sœur a pris soin de moi. Je suis suivie, je suis médecin, je me fais soigner. Mon quotidien est difficile, mais vu que j’ai porté plainte et que la justice fait des choses. Je suis entourée.
Les avancées judiciaires
Le témoignage public de la jeune femme en mai dernier a accéléré la procédure judiciaire. Les présumés agresseurs, le psychothérapeute et sa complice qui est professeure dans un lycée, ont été placés en détention provisoire. L’enquête est toujours en cours.
Source : RCI