Le boom des deux roues en Martinique

La vente de deux-roues, en particulier de scooters, est en hausse en Martinique par rapport à l’année dernière. Selon les vendeurs de la concession Sun Motos, les deux-roues les plus vendus sont les scooters et les véhicules à trois roues qui ne nécessitent pas de permis moto.

Cette tendance peut s’expliquer en partie par le trafic routier important et les embouteillages fréquents sur les routes martiniquaises. Selon l’IEDOM, le marché automobile progresse avec une augmentation de 18,4% des nouvelles immatriculations par rapport à l’année précédente. Le dernier rapport de l’IEDOM recense près de 223 000 véhicules en circulation en Martinique, une hausse par rapport à 2020 mais inférieure de 12% par rapport à 2019.

Une alternative face aux difficultés de circulation

Il est encore difficile de savoir si cette tendance se reflète également dans les chiffres des revendeurs et le nombre d’utilisateurs. Cependant, Daniel Massolin, moniteur et gérant d’une auto-école, constate une augmentation du nombre d’élèves souhaitant passer le permis moto.

Les candidats expliquent que cela est lié à la circulation dense actuelle. Avec l’augmentation du nombre de voitures sur les routes, les gens sont de plus en plus frustrés. Ils pensent que la meilleure solution est d’avoir un moyen de transport qui leur permet de gagner du temps et de profiter de leurs loisirs le week-end. Il y a également une augmentation du nombre de femmes intéressées par la moto. Les jeunes cherchent avant tout à gagner du temps, tandis que les personnes proches de la retraite veulent profiter de leur temps libre.

Cependant, passer le permis moto représente un coût, d’environ 900 euros en moyenne pour une formation d’environ 20 heures. Bien que le financement via le compte de formation professionnelle ait été annoncé au niveau national en 2020, il n’y a pas encore d’accord au niveau des auto-écoles locales.

Le témoignage d’Aimée

Aimée a récemment décidé de franchir le pas et de passer son permis moto. Elle explique que la circulation dense sur les routes martiniquaises l’a poussée à opter pour ce moyen de transport.

Ce n’était pas facile, mais j’ai eu de bons moniteurs qui m’ont aidée à réussir malgré ma petite taille. Je mesure 1m63 et la moto est beaucoup plus haute. J’ai passé mon permis sur la pointe des pieds, mais ma passion m’a permis d’y arriver. Cela me procure une réelle sensation de liberté, mais c’est aussi pratique car la circulation est devenue infernale ces derniers temps. Maintenant, il faut faire attention aux autres usagers de la route.

Source : RCI