Un officier colombien reconnu coupable d’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moïse
Un officier de l’armée colombienne à la retraite, German Rivera, a plaidé coupable jeudi d’avoir aidé un groupe de mercenaires à assassiner l’ancien président haïtien Jovenel Moïse à son domicile en juillet 2021. Cette action criminelle a été condamnée par la cour fédérale de Floride, où Rivera risque une peine de prison à vie.
Le rôle de l’officier colombien dans l’assassinat
German Rivera, également connu sous le nom de « Colonel Mike », a plaidé coupable de trois chefs d’accusation liés à son implication dans l’assassinat de Jovenel Moïse. Il est jugé selon la loi américaine car une partie du plan d’assassinat a été conçue en Floride, bien que l’acte ait été commis à Port-au-Prince, la capitale haïtienne.
Rivera est accusé d’avoir aidé le groupe de mercenaires colombiens dans leur mission d’assassiner Moïse. Initialement, le plan était de kidnapper l’ancien président, mais il a ensuite évolué en un assassinat, selon les documents du tribunal.
Les motivations derrière l’assassinat
Lors d’une conférence de presse en février, l’avocat américain Markenzy Lapointe a révélé que l’assassinat de Jovenel Moïse était motivé par l’appât du gain et le pouvoir. Selon une enquête américaine, deux hommes à la tête d’une société de sécurité basée à Miami, CTU, avaient planifié de kidnapper Moïse pour le remplacer par un Américano-Haïtien du nom de Christian Sanon, qui aspirait à devenir président du pays.
Ces individus espéraient obtenir des contrats lucratifs de construction d’infrastructures ainsi que des fournitures d’équipements militaires et de forces de sécurité pour le futur gouvernement de Sanon en échange de l’enlèvement de Moïse. Christian Sanon est également poursuivi aux États-Unis pour son implication présumée dans ce complot.
Conséquences de l’assassinat de Jovenel Moïse
L’assassinat brutal de Jovenel Moïse a plongé Haïti dans un chaos encore plus profond. Le pays caribéen était déjà aux prises avec la violence des gangs, qui contrôlent actuellement 80% de la capitale. Cette situation a poussé le chef des affaires humanitaires de l’ONU, Martin Griffiths, à dénoncer l’extrême brutalité des gangs et à appeler à la fin de ce carnage.
La situation en Haïti reste préoccupante, et il est essentiel de trouver des solutions durables pour rétablir la stabilité et la sécurité dans le pays.
Source : RCI