Emmanuel Macron absent du sommet sur l’Amazonie

Malgré l’invitation du président brésilien Lula, Emmanuel Macron a choisi de ne pas se rendre à Belem, la capitale de l’Etat du Para, où se déroule le sommet sur l’Amazonie depuis hier (mardi 8 août). Aucun ministre ni représentant de la Guyane, qui partage pourtant une partie de l’Amazonie avec 8 autres pays sud-américains, n’a été envoyé.

La Guyane exclue du débat sur la préservation de l’Amazonie

Cette absence a suscité l’étonnement de certains élus guyanais, comme Gabriel Serville, qui ont regretté que l’Etat ne se soit pas associé à ce sommet. Le président de la CTG, la Collectivité territoriale de Guyane, a d’ailleurs commenté cette situation lors du lancement officiel des journées des peuples autochtones de Guyane. Il a souligné que la Guyane ne pourra pas s’en sortir dans le bassin amazonien si l’Etat ne sort pas de son Jacobinisme exacerbé, qui consiste à toujours vouloir tout décider depuis Paris.

Indignation et mépris du gouvernement français envers la Guyane

Certains députés guyanais, comme Jean-Victor Castor et Davy Rimane, ont exprimé leur indignation face à cette situation. Ils regrettent de ne pas être écoutés et estiment que le gouvernement français ne s’intéresse pas à la situation de la Guyane. Jean-Luc Mélenchon, fondateur de la France Insoumise, parle même d’un « mépris destructeur pour la France ».

Des organisations guyanaises présentes au sommet

Malgré l’absence de l’Etat français, des organisations et associations de Guyane étaient présentes à Belem. Avant la rencontre des présidents d’Amazonie, un autre événement au Brésil nommé « le dialogue Amazonien » a permis des rencontres et des conférences-débats entre différents acteurs de la forêt. Parmi eux, la FOAG, la Fédération des organisations autochtones de Guyane, était présente.

Interrogations sur la position de la France

L’absence de la France suscite des interrogations tant au niveau international que local. Aulaguea Thérèse, vice-président de la FOAG, s’interroge sur le suivi des recommandations prises par les différents pays du bassin amazonien et sur la discussion des accords-cadres et des documents engrangés par la société civile lors des dialogues amazoniens lors de la COP 30 à Belem.

Seul l’ambassadeur de France au Brésil est présent, selon l’Elysée. Il semblerait que le statut de la France lors de ce sommet, en tant qu' »Etat associé » et non « Etat de l’Amazonie », ait compliqué sa participation au débat et à l’élaboration d’une stratégie commune de préservation de la forêt amazonienne.

Source : RCI