Relaxe de Lionel Monplaisir

Moins de quatre mois après le procès du 16 octobre dernier, le tribunal correctionnel a rendu son verdict dans l’affaire Lionel Monplaisir. Le dirigeant du groupe du même nom était jugé pour « banqueroute par détournement de fonds et blanchiment aggravé ». Ce lundi matin, Lionel Monplaisir a été le seul à se présenter pour entendre la décision de justice. La relaxe a été prononcée pour tous les faits qui lui étaient reprochés, ainsi que pour la société la MG Holding.

C’est vrai que ça a été un dossier extrêmement dur et difficile. Ça n’est jamais évident de se retrouver devant un tribunal correctionnel et cette relaxe permet à Lionel Monplaisir de souffler un peu. Il s’était beaucoup investi dans cette entreprise et vivait de manière extrêmement injuste les poursuites qui étaient engagées contre lui.

Maitre Philippe Senart, avocat de Lionel Monplaisir

Condamnation partielle de Yan Monplaisir

Le maire de Saint-Joseph, Yan Monplaisir, a quant à lui été partiellement condamné par le tribunal correctionnel. La relaxe a été prononcée pour les faits de recel, de détournement d’actifs et de blanchiment d’argent. En revanche, il a été reconnu coupable d’acceptation d’un don non autorisé en pleine campagne électorale. Il devra payer une amende de 30 000 euros et est inéligible pendant 5 ans.

Sur le premier volet de la décision, à mon sens, ces faits n’étaient absolument pas constitués. En revanche, mon client a été déclaré coupable de fraude électorale. Nous verrons si nous ferons appel de cette disposition. Mais le sentiment est en demi-teinte, en tout cas en ce qui nous concerne.

Maître Muriel Renar-Legrand, avocate de Yan Monplaisir

Yan Monplaisir peut compter sur le soutien de ses partisans. Une rencontre publique est prévue pour témoigner leur solidarité mercredi 15 novembre à 17 heures à la mairie de Saint-Joseph.

Une décision plus clémente que les réquisitions

Le 16 octobre dernier, le ministère public avait été sévère dans son réquisitoire à l’encontre des deux hommes d’affaires. Une peine de 400 000 euros d’amende, dont 100 000 avec sursis, avait été demandée contre Yan Monplaisir. Une peine de 5 ans de prison avec sursis et une peine de 5 ans d’inéligibilité avaient également été requises.

Pour Lionel Monplaisir, actuel président du groupe Monplaisir, le magistrat avait demandé une peine de 500 000 euros d’amende, dont 100 000 avec sursis, ainsi qu’une interdiction de gérer une entreprise pendant 10 ans. Quant à la société MG Holding, personne morale poursuivie dans ce dossier, le parquet avait requis 500 000 euros d’amende, dont 400 000 avec sursis.

Les détails du jugement seront communiqués dans la semaine pour savoir si la décision est immédiatement exécutoire ou si un appel est suspensif.

Source : RCI