Rumeurs sur l’éducation à la sexualité des enfants
Ces dernières semaines, les réseaux sociaux ont été le théâtre de rumeurs concernant un prétendu projet de loi visant à enseigner une « sexualité poussée » aux enfants de 5 ans. Des vidéos montrant des prises de parole publique aberrantes de certains parents ont été largement partagées sur les réseaux sociaux.
Cette polémique fait référence à la généralisation du guide Evras, un programme d’éducation à la vie relationnelle affective et sexuelle qui est mis en place en Belgique. Ce guide, destiné aux équipes pédagogiques, vise à aider les professionnels de l’éducation à répondre aux questions des élèves. Il concerne deux tranches d’âge spécifiques : les 11-12 ans et les 15-16 ans.
Désinformation et détournement du contenu
Malheureusement, le contenu de ce guide a été détourné et utilisé à des fins de désinformation. Des milieux d’extrême-droite et des intégristes religieux (catholiques et musulmans) ont propagé l’idée que le gouvernement français envisageait de s’inspirer de la Belgique, ce qui est totalement faux.
En France, l’éducation à la sexualité dans le premier et le second degré est encadrée par des textes réglementaires. Christine Gangloff Ziegler, la rectrice de Guadeloupe, a clairement affirmé qu’aucun projet de loi tel que décrit sur les réseaux sociaux n’était prévu par le ministère de l’Éducation nationale.
Toutes les questions relatives à la sexualité relèvent de l’enseignement, de la promotion de la santé et de l’éducation des citoyens. Il n’y a pas de projet en cours. Les discussions qui ont eu lieu en Belgique ont donné naissance à certaines rumeurs qui étaient totalement déconnectées de la réalité des projets belges. En réalité, nous travaillons sur ce sujet en nous appuyant sur des textes datant de 2015 et des programmes révisés en 2018. Il s’agit d’un enseignement habituel qui vise, dès le plus jeune âge, à promouvoir le respect de son corps, à définir ce qui est permis et ce qui ne l’est pas, et à prévenir les violences sexuelles en informant les enfants de leur droit de dire non.
Source : RCI