Amélie Oudéa-Castéra nommée ministre de l’Education nationale

Amélie Oudéa-Castéra a été nommée hier ministre de l’Education nationale, de la jeunesse, des sports et des jeux olympiques. Cette nouvelle a suscité de vives réactions de la part des syndicats enseignants.

Une fusion ministérielle controversée

Le nouveau Premier ministre, Gabriel Attal, ancien ministre de l’Education nationale, avait pourtant affirmé qu’il défendrait la cause de l’école à Matignon lors de sa prise de fonctions. Cependant, la fusion de ces différents ministères a provoqué la colère du SNES Martinique. Pour Valérie Vertal-Loriot, co-secrétaire académique du syndicat, cette décision est scandaleuse.

C’est une véritable honte. Nous avons besoin d’un ministère et d’un ministre de plein exercice. C’est bien peu de cas qui est fait à l’Education nationale aujourd’hui. Ça veut dire qu’on a une ministre qui est en demi service, qui va s’inquiéter davantage de sport que de l’Education nationale, alors que nous avons des difficultés au quotidien, des difficultés de moyens, des difficultés de harcèlement, des difficultés en termes de situation des personnels.

Les syndicats enseignants craignent que cette fusion ministérielle ne détourne l’attention des problèmes quotidiens de l’Education nationale.

Des dossiers en suspens

Régine Bellay, co-secrétaire académique du SNUIPP FSU Martinique, espère malgré tout que la nouvelle ministre de l’Éducation fera progresser certains dossiers.

L’Education nationale ne sera pas pleinement prise en charge par cette ministre. On va certainement passer à la trappe. Aucune illusion à se faire à ce niveau-là. Si le coup de pouce est attendu en matière de sport dans les écoles se réalise, ce sera tant mieux, parce qu’elle a exactement le bon ministère qu’il faut pour lancer le sport chez nous. Par contre, pour les autres dossiers, je pense qu’on a des suppressions de postes qui arrivent. Si elle veut faire quelque chose pour l’Education nationale, c’est la première chose à faire. Ce serait d’arrêter les suppressions et d’être à l’écoute des professeurs, des messages des CPE, de toute la communauté scolaire qui fait fonctionner l’école malgré tout.

Les syndicats enseignants restent sceptiques quant à l’engagement de la nouvelle ministre envers l’Education nationale. Ils espèrent cependant que certains problèmes pourront être résolus, notamment en matière de sport dans les écoles. Néanmoins, ils soulignent la nécessité de mettre fin aux suppressions de postes et d’écouter les acteurs de la communauté scolaire pour faire avancer les autres dossiers.

Source : RCI