Une évolution vers davantage de tolérance, mais avec des actes violents en augmentation

Un rapport réalisé par l’Observatoire des Inégalités révèle une évolution de la société française vers davantage de tolérance. Cependant, cette évolution s’accompagne d’un paradoxe, avec une augmentation de certains actes violents, notamment de racisme. Même si les statistiques ethniques sont interdites en France, l’Observatoire a réussi à rendre visible cette réalité en rassemblant plusieurs travaux. Les Ultramarins, natifs ou d’origine, sont plus nombreux à déclarer des discriminations que les personnes sans ascendance migratoire. Près d’un Français sur deux estime que l’origine ou la couleur de peau provoque souvent ou très souvent des stigmatisations.

Entre tolérance globale et violence ciblée

Malgré une baisse du taux de Français croyant à une supériorité d’une race sur l’autre, les actes violents racistes sont de plus en plus nombreux. Les crimes et délits ont augmenté de près de 30% en 5 ans. L’Observatoire souligne également une sous-représentation persistante des profils de la diversité à la télévision.

Similarité pour le sexisme et les discriminations sexuelles

Concernant l’égalité hommes-femmes, la tendance est plutôt positive avec un recul global du sexisme. Cependant, des injustices persistent, notamment au niveau des salaires et des responsabilités. Le nombre de femmes élues reste plafonné entre 30 et 40%. Par ailleurs, les faits de violence envers les femmes sont également en hausse ces dernières années.

Les discriminations liées aux orientations sexuelles ont également connu une évolution paradoxale. Si la tolérance a globalement progressé en 20 ans, les crimes et délits anti-LGBT ont été multipliés par 2,3 depuis 2016.

Le rapport souligne la nécessité d’informer sur ces tendances dans un contexte anxiogène où des discours xénophobes se répandent et cherchent à discréditer les défenseurs de l’égalité.

Handicap et syndicalisme

Le rapport aborde également la question du handicap. Il constate que cela constitue souvent un obstacle supplémentaire dans les parcours personnel et professionnel. Les personnes en situation de handicap sont davantage touchées par la pauvreté et ont plus de difficultés à s’insérer sur le marché du travail.

Enfin, le rapport met en lumière les discriminations syndicales. Il révèle que les délégués du privé ont en moyenne un salaire inférieur de 4% à celui des autres salariés et ont 10% de chances en moins d’être promus.

Source : RCI