Le procès de Frédéric Roselmac touche à sa fin

Après 4 jours d’audience, le procès de Frédéric Roselmac entre dans sa dernière phase. L’avocate générale a prononcé ses réquisitions en fin d’après-midi ce mercredi. Elle demande une peine de 12 ans de réclusion criminelle à l’encontre du professeur d’espagnol, accusé de viol et d’agression sexuelles. Elle demande également un suivi socio-judiciaire de 5 ans, avec une peine supplémentaire de 3 ans en cas de non-respect. De plus, elle demande une interdiction d’entrer en contact avec des mineurs ainsi qu’une interdiction d’enseigner après sa condamnation.

Frédéric Roselmac accuse son ex-compagne

Lors de ce dernier jour de procès, Frédéric Roselmac maintient fermement ses déclarations et clame son innocence. Le président de la cour d’Assises l’interroge sur les zones d’ombres et les incohérences de l’affaire. L’accusé charge alors son ex-compagne, affirmant qu’elle avait effectué des recherches sur les abus sexuels sur mineur sur son ordinateur. Il nie être l’auteur de ces recherches et affirme qu’il ne les aurait pas faites s’il était coupable. Le président lui rappelle que des meurtriers ont déjà fait des recherches sur comment camoufler un cadavre, mettant ainsi en doute son argumentation.

Les changements de versions de l’accusé

Le président interroge ensuite Frédéric Roselmac sur ses différents changements de versions lors de sa garde à vue et de l’instruction. L’accusé répond point par point et argumente chacune de ses réponses. Le juge demande alors des éclaircissements sur les contenus pédopornographiques. Frédéric Roselmac se réfugie dans le rapport de l’expert informatique, affirmant qu’il n’a rien téléchargé intentionnellement et que les fichiers avaient d’ailleurs été supprimés.

La théorie du complot

Le président questionne Frédéric Roselmac sur l’intérêt que les victimes auraient à l’accuser faussement et lui demande s’il a une hypothèse sur un éventuel complot. L’accusé nie avoir parlé de complot, mais le président rappelle qu’il en a bien fait mention lors de sa garde à vue. Frédéric Roselmac finit par se rétracter, précisant qu’il n’a jamais évoqué de complot en dehors de sa garde à vue. Le président lui rappelle alors la déclaration de la Conseillère Principale d’Orientation qui a confirmé l’utilisation de ce terme lors de l’appel téléphonique de Frédéric Roselmac. L’accusé regrette de ne pas avoir été confronté plus tôt aux dires de cette femme qu’il conteste.

Une attitude insupportable pour les victimes

Frédéric Roselmac est interrogé sur l’utilisation d’expressions sexuelles et vulgaires. Il admet avoir tenu de tels propos, mais précise que c’était dans le cadre d’un jeu avec ses élèves et qu’il ne connaissait pas la signification de certains sigles à l’époque. Il pense que les accusations portées contre lui sont liées à son train de vie et à sa voiture. Il critique également le travail des policiers, accusant ces derniers de ne pas avoir cherché à prouver son alibi le jour du viol. Face à ces dénégations, l’une des plaignantes quitte le procès pour se calmer.

Un accusé poussé à bout

Frédéric Roselmac semble s’être beaucoup décrédibilisé face aux jurés et sa stratégie de défense est remise en question. Son avocat s’excuse de ne pas avoir été à la hauteur et évoque une preuve qui aurait pu mettre un terme aux poursuites judiciaires, à savoir une convocation à un examen blanc qui se déroulait le même jour que le viol. Le verdict dans cette affaire devrait être rendu demain.

Source : RCI