Une condamnation et une relaxe partielle

Le tribunal correctionnel de Fort-de-France a rendu son verdict ce matin (lundi 15 janvier) dans l’affaire de Sainte-Rose Cakin, ancien président du SMTVD (Syndicat Mixte de Traitement et de Valorisation des Déchets) et actuel maire de Macouba. Il a été condamné pour des faits de « détournements de biens publics et complicité d’escroquerie » liés à la vente de six véhicules alors qu’il était maire du Matouba et président du SMTVD. Le tribunal a prononcé une peine de 8 mois de prison avec sursis, 5000 euros d’amende et 2 ans d’inéligibilité. Cependant, il a relaxé l’élu des accusations de « détournements de biens publics », estimant qu’il n’y avait pas eu d’enrichissement personnel de sa part. Cette vente de véhicules avait été pointée du doigt par la Chambre régionale des comptes en raison d’un prix de cession nettement inférieur à l’Argus.

Il va faire appel

À l’audience du 18 décembre dernier, Sainte-Rose Cakin, jugé aux côtés de son cousin Eric Cakin, s’est défendu point par point. Il a expliqué qu’il n’avait pas été impliqué dans le chiffrage et qu’il avait suivi les avis de ses cadres. Le ministère public a reconnu qu’il n’y avait pas eu d’intérêt financier pour Sainte-Rose Cakin, mais moral, puisqu’il avait voulu aider des proches. Le tribunal a été moins sévère que les réquisitions, mais a tout de même prononcé une peine de 2 ans d’inéligibilité, ce qui a surpris son avocate, Pascaline Jean-Joseph. Selon elle, il va interjeter appel de cette décision.

Pascaline Jean-Joseph, avocate de l’élu, est mitigée concernant la peine prononcée pour son client. Elle souligne que le tribunal a reconnu qu’il n’y avait pas eu de détournements de fonds ou de biens publics et qu’il n’y a pas eu d’enrichissement personnel de la part de Sainte-Rose Cakin. Cependant, elle est étonnée de la peine de 2 ans d’inéligibilité, estimant que son client n’a pas eu un comportement qui pourrait l’empêcher d’exercer ses fonctions.

Source : RCI