Un quatrième enfant retrouvé mort

La gendarmerie du département de Guyane a annoncé que le quatrième enfant victime du chavirement d’une pirogue sur le fleuve Maroni a été retrouvé mort. Le colonel Laurent Rouchouse, numéro 2 de la gendarmerie en Guyane, a confirmé qu’il s’agissait de quatre frères et sœurs de la même fratrie, mais n’a pas pu donner les âges des victimes.

La découverte des corps

Les corps des trois premiers enfants avaient été retrouvés le jour précédent, suite à l’accident de la pirogue taxi qui transportait une vingtaine de personnes de Maripasoula à Saint-Laurent-du-Maroni via le fleuve. Le maire de Grand-Santi, Félix Dada, avait déclaré que la pirogue avait chaviré en descendant le saut (rapide) Poli Goudou, un endroit connu pour sa dangerosité, à une trentaine de minutes de Grand-Santi.

Les passagers saufs, sauf les enfants

Tous les passagers de la pirogue ont réussi à rejoindre la rive sains et saufs, à l’exception des quatre enfants dont les corps ont été remis à la famille pour les funérailles. Le parquet a ouvert une enquête pour homicides involontaires.

Le fleuve Maroni, un accès vital

Le fleuve Maroni est officiellement non-navigable, mais il est emprunté quotidiennement par des milliers de personnes. Cette partie isolée de la Guyane, qui n’est pas desservie par le réseau routier, n’est accessible qu’en avion ou en pirogue. Cependant, cet incident rappelle les dangers de l’isolement en Guyane. Le président du collectif Apachi, Philippe Dekon, souligne dans un communiqué que « ce drame nous rappelle que l’enclavement tue en Guyane, cette tragédie, encore une, nous crie à l’oreille à quel point ce territoire est un cimetière confiné ». Il souligne également le besoin de désenclaver ce territoire qui est aussi grand que le Portugal, mais qui ne dispose que de 440 km de routes nationales et 370 km de routes départementales.

Source : RCI