La comédie et l’humour pour dédramatiser le cancer
Marie Salanon Louisa, auteure et comédienne, a choisi d’utiliser la comédie et l’humour pour aborder le sujet du cancer et sensibiliser le grand public. Elle présente un spectacle drôle et émouvant sur son expérience de la maladie. Les représentations auront lieu ce soir et demain au Théâtre Otonom Mawon à Fort-de-France.
L’idée d’écrire ce spectacle m’est venue lorsque j’ai réalisé que je n’avais pas le temps de me faire dépister. Ce n’était pas par manque d’envie ou par peur, mais je considérais cela comme un détail. J’ai commis une erreur.
Poussée par sa belle-sœur, elle a finalement décidé de se faire dépister, mais il était presque trop tard.
Quand j’ai finalement fait le dépistage, mon cancer était déjà au stade trois. Je me suis promis que si je m’en sortais, j’écrirais un spectacle pour dire aux femmes que le dépistage peut sauver des vies.
À travers ce spectacle, Marie Salanon Louisa souhaite transmettre un message de prévention et le public y est réceptif.
À la fin de chaque représentation, les spectateurs rient et pleurent. Le message est bien reçu et beaucoup de personnes, hommes et femmes, viennent me dire qu’ils vont se faire dépister. C’est ma plus grande victoire.
Le rire comme thérapie
Ce spectacle, qui connaît un grand succès en France, est présenté en Martinique dans le cadre d’Octobre Rose, à l’invitation de l’association Matété. Pour Nathalie Chilan, présidente de l’association, le rire peut être une forme de thérapie.
Nous ne rions pas à gorge déployée, mais certaines choses nous font sourire car elles reflètent la réalité.
Elle souligne également que lorsqu’une comédienne est atteinte d’un cancer, elle en fait souvent un spectacle.
C’est une manière de parler du cancer différemment et d’attirer les personnes qui aiment ce type de rendez-vous culturel. Nous avons un public fidèle depuis quatre ans.
« Le cancer, je l’ai connu une première fois chez ma fille »
Marie Salanon Louisa révèle que le cancer a frappé à sa porte deux fois : une fois chez sa fille, puis chez elle.
La première fois que j’ai été confrontée au cancer, c’était chez ma fille. Elle a été atteinte d’un cancer du poumon à l’âge de 9 ans. Je n’aurais pas pu écrire un spectacle sur ce sujet car c’était trop douloureux, mais lorsque j’ai été diagnostiquée moi-même, j’ai su qu’il fallait que je fasse quelque chose.
Le spectacle est ouvert à tous les publics, car le cancer ne connaît pas d’âge. La comédienne recommande toutefois aux spectateurs d’avoir plus de 16 ans.
Mais malheureusement, le cancer ne touche plus seulement les personnes de plus de 50 ans. Lorsque je faisais de la chimiothérapie, la personne la plus jeune avait 15 ans.
Source : RCI