Des coûts en augmentation pour les producteurs de bananes en Guadeloupe
Selon Francis Lignières, président du groupement bananier Les planteurs de Guadeloupe, les coûts de production ont considérablement augmenté ces dernières années. Cette hausse est notamment due à l’arrêt de l’épandage aérien et à l’interdiction du glyphosate. Ainsi, le désherbage doit désormais être effectué à la débroussailleuse, ce qui engendre un surcoût de 5 000 euros par an et par hectare. De plus, les maladies, telles que la cercosporiose noire, fragilisent les régimes. Malgré la mise au point d’une variété résistante à cette maladie, celle-ci n’est pas adaptée à l’exportation. Les producteurs demandent donc un accompagnement financier pour faire face à ces difficultés.
Un avenir incertain pour la banane de Guadeloupe et de Martinique
La filière bananière antillaise est confrontée à une concurrence féroce des autres pays producteurs. Elle exporte 95% de sa production, principalement vers la métropole. Malheureusement, malgré l’enveloppe de 10 millions d’euros promise par la première ministre Elisabeth Borne aux producteurs ultramarins, la banane export n’est pas éligible à cette subvention. De plus, l’enveloppe de l’aide européenne pour l’agriculture outre-mer, le Poséi, n’a pas été revalorisée depuis 2007. La Cour des Comptes a également souligné que le mode de calcul du Poséi conduisait à des soutiens financiers globalement supérieurs à la valeur des productions. Ainsi, l’avenir de la banane de Guadeloupe et de Martinique est incertain.
Source : RCI